Le château de Thierry |
KEEP IT BLUE |
Résumé de l'action : Le 12 décembre 2001, 9 personnes, [ 8 victimes de l'Erika et une représentante de victimes de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse] ont occupé symboliquement durant 30 heures le château de Thierry Desmarest, PDG de TOTALFINAELF à Montigny la Resle dans l'Yonne. Le 12 décembre était le second
anniversaire du naufrage de l'Erika. Le but de cette occupation était de montrer qu'à la différence de TotalFinaElf, nous étions capables d'assumer, et que notre impunité n'était pas garantie, comme l'était celle de Total pour la marée noire de l'Erika. A l'exception du tagage de la façade, qui était peu de choses face au tagage de 450 kilomètres de côtes bretonnes et vendéennes, et au démontage de quelques fenêtres, pour rappeler le drame d'AZF, aucune dégradation n'a été faite au château. Suite à une plainte avec constitution de partie civile de la famille Desmarest, Mme Claude Philippe, juge d'instruction à Auxerre, a fait demander la mise en examen des 9 participants à l'occupation du château. ~~~~ Audience du 28 avril au TGI d'Auxerre. 28/04/05. Les avocats de la défense ont soulevé 2 cas de nullité qui ont été rejetés par le tribunal après plus de deux heures de délibéré. Un appel a été déposé. Les débats sur le fond ont été reportés au 24 novembre prochain. 23/10/04 : La 9ème personne ayant occupé le château mise en examen à Auxerre. La justice va pouvoir triompher. 03/11/2003 Thierry DESMAREST, pdg de TOTAL fait mettre en examen une victime d'AZF. 27/03/2002 Communiqué de presse 29/03/2002 Article du Figaro Affaire à suivre... Communiqué de presse du 27 mars 2002 Thierry DESMAREST PDG de TOTALFINAELF fait mettre en examen des victimes de l'ERIKA et une représentante de victimes de l'usine AZF de Toulouse. Suite à un réquisitoire du Procureur d'Auxerre en date du 18 mars 2002, Mme Claudine PHILIPPE, juge d'instruction au TGI d'Auxerre, demande la mise en examen de Xavier LAMBION, Rozenn LE DOURIDOUR, Jo LE GUEN, François LELONG, Alain MALARDE, Claire POINAS, Robert PRIGENT, Eugène RIGUIDEL, Marie-France TREPORT, qui occupèrent, sous la bienveillante protection de la gendarmerie, son château situé à Montigny La Resle dans l'Yonne les 12 et 13 décembre dernier.Cette occupation avait été décidée pour protester contre l'attitude de TOTALFINAELF lors du naufrage de l'ERIKA et de l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, 2 sinistres industriels où la négligence et la recherche du profit à tout prix ont eu des conséquences dramatiques pour des milliers de personnes. ERIKA : 1 morte, 6 000 victimes, 450 km de côtes souillées. AZF : 30 morts (sans compter les victimes décédées ensuite de traumatismes liés à l'explosion), 5 000 blessés au minimum (voir bien plus compte tenu des difficultés de recensement), 30 000 maisons sinistrées. Thierry DESMAREST a toujours refusé d'assumer, a toujours fait le maximum pour que son groupe échappe à ses responsabilités tant en Bretagne qu'à Toulouse, ce qui ne l'empêche pas d'exiger de la justice qu'elle nous fasse payer l'occupation de son château durant 24 heures. Mépris, cynisme et arrogance sont les bases du rapport social vu du côté de chez TOTALFINAELF. Le parquet d'Auxerre cherche-t-il à se refaire une image en voulant mettre au pas des victimes qui se battent pour être respectées ? Et pendant ce temps là, Thierry DESMAREST chasse à courre toujours. Elle est belle la vie Le Figaro PROCÈS Ils avaient occupé et tagué le château du PDG de TotalFinaElfLes « squatters » de Thierry Desmarest poursuivis en justice .
« La démarche des victimes était avant tout symbolique, il s'agissait d'attirer l'attention sur les retards d'indemnisation, plaide Me Emmanuel Ludot, avocat d'une des personnes poursuivies. La plainte déposée par la famille Desmarest pour deux tags et trois bouteilles de vin me paraît dérisoire et révélatrice d'un certain état d'esprit. » Les 11 et 12 décembre dernier, au moment où se déroulait à Paris le débat national sur les risques industriels, des manifestants parmi lesquels le navigateur Eugène Riguidel et le rameur Jo Le Guen avaient occupé le château que le patron de la compagnie pétrolière possède, avec d'autres membres de sa famille, à Montigny-la-Resle, dans l'Yonne. Ils avaient démonté portes et fenêtres, et tagué les mots « Erika » et « AZF » sur les murs de l'ancienne demeure. Puis, ils s'étaient installés dans la bâtisse durant un jour et une nuit avant de quitter les lieux de leur plein gré, non sans avoir dégusté quelques bonnes bouteilles de vin puisées dans la cave. Le 13 décembre, la famille Desmarest avait déposé une plainte auprès du tribunal de grande instance d'Auxerre pour « violation de domicile et destruction de biens appartenant à autrui ». Le 18 mars, Claudine Philippe, juge d'instruction à Auxerre, a sollicité la mise en examen des « squatters », qui encourent une peine maximale de cinq ans de prison. Huit représentants des victimes de la marée noire causée par l'Erika Xavier Lambion, Rozenn Le Douridour, Jo Le Guen, François Lelong, Alain Malardé, Robert Prigent, Eugène Riguidel, Marie-France Tréport, sont convoqués par les juges d'instruction de Lorient et Brest. La neuvième personne, Claire Poinas, porte-parole des victimes de l'usine AZF, se verra notifier sa mise en examen par un juge de Toulouse. A ses yeux, « la situation semble totalement disproportionnée ». « Nous allons être mis en examen, dit-elle, pour quelques tags qui peuvent facilement s'effacer, une vitre cassée involontairement et quelques bouteilles alors que, dans la catastrophe de Toulouse aucune mise en examen n'a encore été prononcée. C'est cela, la justice à deux vitesses. » Les protestataires affirment n'avoir commis aucune dégradation intentionnelle. Ce n'est pas l'avis de la justice qui, dans une convocation pour première comparution, estime qu'ils ont « volontairement dégradé et détérioré » le château et se sont « introduits et maintenus dans le domicile à l'aide de manoeuvres, menaces, voies de fait ou contrainte ». « Nous ne sommes ni des cambrioleurs ni des voleurs, dément Jo Le Guen. D'ailleurs, nous n'avons pas été interpellés à la fin de l'occupation. Au contraire : le colonel de gendarmerie a bu un verre de vin rouge avec nous. » Thierry Desmarest, estimant que cette affaire relève de la sphère privée, n'a pas souhaité réagir aux mises en examen annoncées. haut de page Thierry DESMAREST, PDG de TOTAL, met plus de détermination à s'occuper de ses affaires personnelles qu'à assumer les conséquences de ses choix industriels. TOULOUSE, 3 nov (AFP) - La Toulousaine Claire Poinas sera mise en examen mardi
pour avoir participé les 11 et 12 décembre 2001 à l'occupation du château de famille
du PDG de TotalFinaElf Thierry Desmarest, a-t-on appris lundi auprès d'elle et de son
avocat, Me Emmanuel Ludot. |